« Pulse », l’alliance du cirque et de la chorégraphie
Et si on vous disait que le cirque pouvait aussi être chorégraphié ? C’est ce que propose la compagnie Kiaï au travers de « Pulse », un spectacle de cirque chorégraphié particulièrement réussi, joué lors du premier week-end du festival Solstice.
Acrobaties chorégraphiées sur trampoline
Peu courant, le mariage du cirque et de la chorégraphie a pourtant fait des émules sur la scène du festival Solstice. A la manière de Yoann Bourgeois (voir ici un portrait de cet artiste talentueux : https://www.oil-painting-portraits.com/yoann-bourgeois-un-joueur-au-service-de-lart-vivant/), l’un des seuls circassiens et chorégraphes, la compagnie Kiaï réinvente le genre en proposant « Pulse », une proposition d’acrobaties ultra chorégraphiée sur trampolines. Le spectacle, particulièrement plaisant à regarder, met en scène 6 acrobates qui bougent sur le rythme d’une musique qui dicte leurs mouvements. Cerise sur le gâteau, la musique électronique choisie pour le spectacle est jouée sur scène par Frédéric Marolleau.
C’est d’ailleurs la musique à pulsation binaire qui a inspiré le titre du spectacle. Au fur et à mesure que le spectacle avance, des harmonies viennent s’ajouter pour aboutir à des rythmes ternaires. La particularité du spectacle ? La danse se fait sur des trampolines. Après tout, c’est bien d’un spectacle de cirque qu’il s’agit.
Symétrie harmonieuse
La compagnie Kiaï a imaginé une structure à la fois simple et élégante, sous forme de plancher circulaire accueillant 3 trampolines au milieu. L’ensemble présente une symétrie harmonieuse, tout comme les 6 interprètes de « Pulse », 3 hommes et 3 femmes bougeant en symbiose. Le plus étonnant est que ces derniers ne sont pas acrobates de formation. Pourtant, ils bondissent sans effort d’un trampoline à l’autre. Mieux encore, ils exécutent des effets d’entrée et de sortie dignes des plus grands acrobates. Au cours du spectacle, les interprètes varient les chorégraphies bondissantes, entre rares soli et scènes de groupe, entrecoupées de quelques duos ça et là.
« Pulse » est une belle réussite ce cirque chorégraphié, une proposition qui tire sa force de son équilibre. En effet, la compagnie Kiaï a pris le soin de prévoir des temps de pause qui viennent marquer la fin des grandes scènes de groupe. Grâce au dispositif de trappes, le groupe pouvait se recomposer en un clin d’œil, ce qui participe au dynamisme du spectacle. On apprécie moins le fait que le spectacle n’ait visiblement pas de personnages écrits. Mais cela est largement compensé par l’écoute et la relation qui existe entre les interprètes.