Les conseils de l’UFC Que-Choisir de Sète pour acheter ou vendre un véhicule d’occasion
Séduits par la perspective de rouler plus propre et de réaliser des économies, de nombreux automobilistes se tournent vers le marché de l’occasion pour passer à l’électrique. Mais attention, ce type d’achat ou de vente ne s’improvise pas. Entre l’état de la batterie, les aides financières et les pièges à éviter, voici les conseils pratiques de l’UFC Que-Choisir de Sète pour réussir votre transaction. Le point sur le sujet avec service-cartegrise.fr !
Pourquoi choisir l’électrique d’occasion ?
Opter pour un véhicule électrique d’occasion présente d’abord un avantage économique évident. La décote rapide du prix des modèles neufs permet de s’offrir des véhicules récents à un coût bien plus abordable. Cet achat est aussi synonyme de tranquillité au niveau de l’entretien, puisque les véhicules électriques nécessitent moins d’interventions : pas de vidange, pas de courroie de distribution, et donc moins de dépenses imprévues. L’entretien se limite essentiellement aux freins, aux pneus et au liquide de refroidissement.

Côté finances, si le bonus écologique pour l’occasion a disparu en février 2024, des aides subsistent. C’est notamment le cas de la prime à la conversion et de dispositifs régionaux comme l’éco-chèque mobilité en Occitanie.
Zoom sur l’éco-chèque mobilité de la région Occitanie
La région Occitanie encourage activement l’achat de véhicules propres grâce à l’éco-chèque mobilité, une aide qui peut atteindre 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable d’occasion. Pour en bénéficier, le véhicule doit avoir été acheté après le 1er janvier 2019 auprès d’un professionnel basé en Occitanie, son prix ne doit pas dépasser 30 000 euros TTC, et ses émissions de CO₂ doivent être inférieures à 20 grammes par kilomètre. L’aide, plafonnée à 30 % du coût d’acquisition TTC, est cumulable avec la prime à la conversion et vise avant tout les ménages modestes.
La prime à la conversion reste un levier important en 2025
Toujours en vigueur, la prime à la conversion facilite l’achat de véhicules électriques ou hybrides rechargeables neufs ou d’occasion en échange de la mise au rebut d’un vieux véhicule polluant. Il faut toutefois savoir que cette aide nationale impose des conditions précises : le véhicule à détruire doit être une essence immatriculée avant 2006 ou un diesel avant 2011, et le nouveau véhicule acquis ne doit pas dépasser 50 grammes de CO₂ par kilomètre. Le montant de l’aide dépend des revenus du foyer et du type de véhicule choisi. Un ménage dont le revenu fiscal de référence par part se situe entre 15 400 et 24 900 euros peut, par exemple, obtenir 1 500 euros pour l’achat d’un véhicule électrique d’occasion.

Ce qu’il faut vérifier avant d’acheter un véhicule électrique d’occasion
Avant de signer, l’état de la batterie doit être votre priorité. Véritable cœur du véhicule, sa capacité diminue avec le temps et l’usage. En dessous de 70 %, l’autonomie devient limitée et les trajets contraignants. Il est donc essentiel de vérifier son état, son kilométrage, les éventuelles réparations et l’existence d’une garantie en cours. Par ailleurs, l’autonomie réelle diffère souvent des données constructeur. Elle varie en fonction des conditions climatiques et de l’usage de la climatisation ou du chauffage. Un essai routier s’impose donc pour évaluer concrètement l’autonomie du véhicule.
Il est également essentiel de vérifier le type de recharge du véhicule, sa compatibilité avec les bornes à proximité et la puissance de charge acceptée. Certains modèles, notamment les premières Renault Zoé, ont été vendus avec un contrat de location de batterie. Ce détail, qui implique des frais mensuels supplémentaires, doit impérativement être intégré à votre budget global. Enfin, comme pour tout véhicule d’occasion, l’état général du véhicule mérite une inspection attentive : vérifiez la carrosserie, les freins, les suspensions et le carnet d’entretien pour vous assurer d’un suivi régulier.
Les bonnes pratiques pour bien vendre son véhicule électrique
Pour valoriser au mieux votre véhicule, soignez son apparence. Un intérieur propre, une carrosserie impeccable et un entretien régulier rassurent l’acheteur et justifient un prix plus élevé. En outre, la batterie reste la principale source de réticence pour les acheteurs. Fournir un certificat de bon état, disponible chez les concessionnaires, est un argument de poids. Si la batterie a été récemment remplacée ou si elle bénéficie encore d’une garantie, mettez-le en avant.
Veillez aussi à préparer minutieusement tous les documents nécessaires : carnet d’entretien, factures, diagnostic batterie, certificat de non-gage, contrôle technique de moins de six mois et carte grise. Et pour estimer correctement le prix de vente, des plateformes spécialisées comme L’Argus, La Centrale ou Leboncoin permettent de comparer les prix en fonction du modèle, du kilométrage, de l’état général et de la batterie.

Ce qu’il faut retenir avant de conclure la transaction
Depuis le 1er mai 2025, les véhicules électriques ne bénéficient plus de l’exonération de la taxe de carte grise. Ce surcoût à l’immatriculation est un élément à prendre en compte dans votre calcul budgétaire. En cas de problème survenu après l’achat, notamment une batterie défectueuse constatée dans le mois suivant, sachez que le vendeur professionnel est tenu de remettre le véhicule en conformité. Le consommateur peut exiger une réparation, un remplacement ou, en dernier recours, l’annulation de la vente.
