Les 6 conditions d’installation d’un Conseiller en Investissements Financiers
L’univers de la finance ne s’improvise pas, encore moins lorsqu’il s’agit de conseiller des particuliers ou des entreprises sur leurs placements. Le Conseillers en Investissements Financiers (CIF), c’est un peu le chef d’orchestre des stratégies patrimoniales, un expert qui guide ses clients sur les marchés financiers, tout en gérant une réglementation stricte et en constante évolution. Dès lors, devenir CIF, c’est répondre à une série d’exigences légales, prouver ses compétences et garantir une éthique irréprochable. Zoom sur les 6 conditions pour s’installer en tant que CIF !
1. Une qualification professionnelle obligatoire
Vous l’aurez compris, on ne s’improvise pas CIF ! Pour avoir le droit d’exercer le métier, il faut justifier d’un niveau de formation suffisant, et à ce niveau, trois possibilités existent :
- Un diplôme sanctionnant trois années d’études supérieures en droit, économie ou gestion ;
- Une formation spécifique d’au moins 150 heures, validée par un organisme reconnu ;
- Une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans un poste lié aux investissements financiers, acquise dans les cinq années précédant l’entrée en fonction.
2. Une adhésion à une association professionnelle agréée par l’AMF
Impossible d’être CIF sans adhérer à une association professionnelle reconnue par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Ces associations ont un rôle central : elles suivent l’activité des conseillers, s’assurent qu’ils respectent bien la réglementation et défendent leurs intérêts. L’adhésion impose aussi aux CIF de respecter un code de bonne conduite et de se soumettre à des contrôles réguliers et c’est aussi ce qui explique par exemple tout le sérieux de Prodemial, qui soumet tous les CIF de son réseau à ces normes draconiennes.
3. Une assurance responsabilité civile professionnelle obligatoire
Le risque zéro n’existe pas, surtout dans le domaine des placements financiers. Pour couvrir d’éventuelles erreurs ou litiges, chaque CIF doit souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle. Et les niveaux de garantie sont particulièrement encadrés… Pour les indépendants ou les petites structures de moins de deux salariés, la couverture minimale est de 150 000 euros par sinistre et par an. Pour les entreprises comptant au moins deux salariés, cette couverture grimpe à 300 000 euros par sinistre et 600 000 euros par an.
4. Une honorabilité irréprochable
Une chose est sûre, le CIF ne peut pas avoir d’antécédents financiers douteux ! En effet, il ne doit pas avoir été sanctionné ou interdit d’exercer par l’AMF, ni avoir fait l’objet de condamnations liées à des fraudes, abus de confiance ou infractions financières. Bien entendu, l’idée est d’éviter que des profils peu scrupuleux se retrouvent à manipuler l’argent des autres. Dès lors, le moindre doute sur l’intégrité du conseiller peut entraîner un retrait d’agrément et une interdiction d’exercer.
5. Une domiciliation et une résidence en France
Un CIF doit résider et exercer en France, et il ne suffit pas d’avoir une succursale dans l’Hexagone, l’activité principale doit bel et bien être implantée sur le territoire national. L’intérêt de cette condition ? Elle garantit que l’AMF puisse contrôler et encadrer l’ensemble des acteurs du secteur, sans avoir à traiter avec des sociétés domiciliées à l’étranger pour échapper à la réglementation française.
6. Une majorité légale et une transparence financière
Pour exercer en tant que CIF, il faut être majeur, ce qui paraît logique, mais qui reste une condition officiellement inscrite dans le Code monétaire et financier. De plus, un CIF doit indiquer à ses clients si son service est fourni de manière indépendante ou non. S’il est indépendant, il ne peut être rémunéré que par son client et non par les établissements financiers dont il recommande les produits. S’il perçoit des commissions, il doit le mentionner clairement pour éviter tout conflit d’intérêt.