Le BTP essaie de réduire son empreinte carbone
Et si on vous disait que le BTP passait au vert pour réduire son empreinte carbone ? Eh bien c’est le cas, ou du moins c’est la voie sur laquelle s’est engagé le secteur, à coup de terre crue, de chanvre et de paille, entre autres. Car il faut rappeler que le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie en France. Selon les données du ministère de la Transition écologique et de l’environnement, il serait également responsable d’environ 25 % des émissions de CO2. Si la volonté de réduire son empreinte carbone est affirmée, reste à savoir comment le secteur du BTP peut minimiser son impact écologique et environnemental ? La piste la plus plausible et la plus réaliste : construire autrement…
Quelle est l’empreinte carbone du BTP ?
Fabrication des matériaux, acheminement, consommation d’énergie sur le chantier… le secteur du bâtiment a un gros impact écologique. Dans les faits, le BTP est le second secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre en France. D’où l’importance de le mettre au diapason, à l’heure où le réchauffement climatique est sur toutes les lèvres, et où l’économie d’énergie et de ressources s’impose. Selon une étude signée BBCA, le secteur du BTP serait responsable de 25 % de l’empreinte carbone dans l’Hexagone. En outre, le bâtiment serait très gourmand en « énergie grise », un type d’énergie indirecte ou cachée, contrairement à l’énergie liée à l’utilisation du bâtiment. Comment donc limiter l’impact environnemental du secteur du BTP ? C’est ce que nous allons explorer dans la suite.
Construire autrement, une nécessité absolue
Construire mieux et autrement, tel est le nouveau mantra des acteurs du BTP, dans un contexte où la règlementation environnementale RE 2020 devient plus exigeante, plus stricte. Comment ? L’une des voies explorées est celle de l’utilisation de matériaux régionaux géo-sourcés et biosourcés. Il s’agit aussi de booster les efforts de rénovation énergétique pour réduire l’impact environnemental des bâtiments existants, un chantier sur lequel les entreprises de rénovation énergétique comme ECH Area s’engagent depuis quelques années.
Aujourd’hui, l’Île-de-France regroupe un ensemble de chantiers écologiques, utilisant des matériaux plus respectueux de l’environnement, notamment la terre crue, la paille et le chanvre :
Terre crue
La terre crue signe son grand retour sur les chantiers de construction franciliens. Disponible sous plusieurs formes, elle permet de bâtir sans polluer grâce à un mécanisme de réemploi. Aujourd’hui, une fabrique de terre crue est installée en Seine-Saint-Denis, à Sevran, la première du genre qui s’attelle à récupérer les terres issues des chantiers du Grand Paris pour les réutiliser.
La paille
Au-delà de la construction de maisons, la paille peut être utilisée pour les équipements publics et collectifs. C’est notamment le cas en Seine-Saint-Denis, à Rosny-sous-Bois, qui s’est engagé dans cette démarche il y a plus de 10 ans. Pour rappel, la paille est un excellent isolant naturel, largement disponible en Île-de-France, ce qui permet d’alimenter le secteur du bâtiment en quantités suffisantes.
Le chanvre
Le chanvre s’avère aussi intéressant pour le secteur du bâtiment. C’est pour cette raison qu’un centre de formation spécialisé dans le secteur s’attelle à former les ouvriers dans les filières vertes à Ocquerre, en Seine-Saint-Denis.