La vente des fruits et légumes est impactée par l’été maussade

Abricots, melons et nectarines séduisent moins les Français qui, à l’heure actuelle, se détournent des fruits d’été lorsque les températures et le soleil ne sont pas au rendez-vous. Cela représente un comble pour les producteurs de fruits et légumes, car après avoir composé avec la météo capricieuse du début d’été et bataillé en avril contre les épisodes de gel, les consommateurs boudent désormais leurs fruits et légumes. Cheritel fait le point dans cet article !

Pourquoi une si faible demande auprès des consommateurs ?

FranceAgriMer, l’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, présente dans sa dernière note de conjoncture mensuelle quelques explications à cette faible demande auprès des consommateurs. Parmi les principales raisons, on retrouve la concurrence des potagers ainsi que la météo automnale.

Dans sa note publiée lundi dernier, l’office agricole français (FranceAgriMer) relève que les températures fraîches et les averses ont une incidence sur les consommateurs qui se montrent moins intéressés par les produits de la période estivale. Des fruits comme les nectarines, les melons et les abricots séduisent rarement les Français qui ont cet été moins de volonté à manger des fruits estivaux alors que la pluie est battante dehors.

Une offre limitée, mais une demande aussi faible

En cette période estivale, les arboriculteurs et les maraîchers auraient pourtant pu s’attendre à une hausse des prix et à un marché des fruits et légumes sous tension. Il est à noter que cette année, la production de certaines denrées a été limitée à cause des intempéries. À titre indicatif, FranceAgriMer illustre que la production de la salade s’écroule difficilement, bien que la météo contribue à ralentir la pousse de ce légume. La situation est moins délicate sur d’autres produits comme les nectarines et les tomates : l’offre limitée de ceux-ci permet de compenser la faible demande des consommateurs et un certain équilibre s’établit.

Dans les années qui précèdent, les prix avaient souvent tendance à se stabiliser.

En revanche, les producteurs d’abricots ont dû, cette année, faire des concessions dès fin juin dans le but de maintenir la fluidité du marché. FranceAgriMer ajoute que la situation est d’autant plus compliquée du côté des melons et les producteurs ont eu recours à des destructions aux champs pratiquées, y compris sur les petits calibres.

Néanmoins, le territoire n’est pas logé à une seule et unique enseigne. Les pays du sud-est de la France souffrent moins de cette situation. L’office agricole français constate enfin que la météo ensoleillée du sud-est s’est imposée depuis plusieurs semaines déjà ce qui a aidé à dynamiser la consommation, notamment sur le segment des nectarines et des pêches.

Les autres facteurs qui s’ajoutent : les jardins familiaux et les ceintures vertes

Ce peu d’intérêt des consommateurs pour les fruits et légumes d’été peut être expliqué par d’autres facteurs d’autoproduction. En effet, le commerce est également touché par la concurrence des jardins familiaux et des ceintures vertes. Avec les différents confinements et l’arrivée du printemps, les Français ont passé beaucoup de temps à travailler leur jardin et l’envolée du marché des produits jardin ces derniers temps en est la preuve. En espérant que la seconde partie de la saison estivale laissera entrevoir d’autres jours meilleurs. FranceAgriMer estime qu’une amélioration des conditions météo permettrait probablement un regain de dynamisme sur l’ensemble des marchés.

Laisser un commentaire