Immobilier neuf en bord de mer : la tentation d’acheter… au bon moment ?

Les grandes marées n’épargnent pas le marché de la pierre. En ce mois de juin 2025, un vent de correction souffle sur les stations balnéaires françaises. La publication du baromètre annuel de Trouver un logement neuf confirme une tendance déjà amorcée en 2024 : les prix des appartements neufs en bord de mer reculent presque partout. Et parfois de manière spectaculaire. comme le constate projet Cibex Pierre Étoile, Résidence Antony Rooftop.

La Ciotat, Istres, Saint-Raphaël : les nouveaux visages du recul immobilier

À La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, un T3 neuf coûte désormais en moyenne 419 000 euros, soit près de 60 000 euros de moins qu’un an plus tôt. Cela représente une baisse de près de 13 %, l’une des plus fortes observées dans le pays. Non loin de là, à Istres, la chute dépasse également les 12 %. Même dynamique dans le Var, où Saint-Raphaël enregistre un repli de 10,79 %.

Ce mouvement n’est pas anecdotique. Il traduit une revalorisation du risque par les promoteurs et investisseurs, après plusieurs années d’envolée des prix. Dans une conjoncture marquée par le durcissement de l’accès au crédit et la montée des exigences énergétiques, le neuf perd en liquidité, même dans les zones touristiques. Et c’est justement dans ces marchés où la demande saisonnière est la plus forte que l’ajustement est brutal.

Des prix en reflux, mais pas partout

La tendance n’est toutefois pas homogène. Sur la façade Atlantique, les baisses sont nettement plus contenues. À La Rochelle, Honfleur ou encore La Baule, les reculs oscillent entre -1,1 % et -1,6 %. L’explication ? Une connexion TGV avec Paris, qui continue d’entretenir une demande soutenue. Ces destinations, prisées par une clientèle francilienne en quête de bol d’air et d’investissement refuge, font preuve d’une résilience plus marquée.

Capbreton, en revanche, fait figure d’exception. Dans cette commune des Landes, les prix ont chuté de 25,86 % sur un an. Une correction violente qui, selon Céline Coletto, porte-parole du site Trouver-un-logement-neuf, serait liée à un stock de logements neufs important, difficile à écouler dans le contexte de crise actuelle.

Un alignement des planètes pour les acheteurs ?

Paradoxalement, ce coup de frein des prix pourrait bien représenter une opportunité pour certains acquéreurs. Car en parallèle, les taux de crédit ont reculé. Passés de plus de 4 % fin 2023 à 3,2 % aujourd’hui sur 20 ans, ils redonnent un peu d’air aux portefeuilles. Pour les acheteurs solvables, il est donc possible de viser des biens neufs dans des zones prisées… à des conditions plus avantageuses.

Reste à savoir si l’investissement est pertinent sur le long terme. Du point de vue patrimonial, l’acquisition d’un logement en bord de mer combine plusieurs intérêts : usage personnel, revente à terme, ou location saisonnière pour rentabiliser l’actif. À condition d’acheter avec discernement.

Et c’est ici que le logement neuf prend tout son sens. Moins de travaux à gérer à distance, meilleures performances énergétiques, et conformité immédiate avec les exigences réglementaires. Des atouts de taille dans un environnement normatif de plus en plus contraignant.

Une fenêtre d’action resserrée

La fenêtre d’opportunité actuelle pourrait toutefois se refermer rapidement. Si la baisse des prix attire de nouveaux profils d’acheteurs, elle risque aussi de réduire rapidement le stock disponible, notamment dans les programmes en livraison immédiate. Or, dans l’immobilier neuf, la rareté fait le prix, surtout dans les communes où les permis de construire sont devenus difficiles à obtenir.

Conclusion : investir dans une résidence secondaire en 2025 est peut-être plus accessible qu’il y a deux ans. Mais cela ne veut pas dire que la décision doit être prise à la légère. Au contraire, elle nécessite une lecture fine du marché local, une évaluation claire du potentiel locatif, et des arbitrages en fonction des projets de vie.

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