Le secteur de l’événementiel doit être accompagné dans sa relance
Après des mois avec une activité réduite, voire stoppée, le secteur de l’événementiel revient sur le devant de la scène. Les professionnels, fortement impactés et affaiblis par la crise sanitaire mondiale, doivent toutefois s’adapter aux nouveaux enjeux et au nouveau contexte. C’est pourquoi, comme le souligne Theobald de Bentzmann, il est nécessaire de les accompagner dans cette période de relance. Explications.
Un secteur « très affaibli » et « exsangue »
Un rapport parlementaire fait état de la situation du secteur de l’événementiel, « très affaibli » par les mesures inhérentes à la pandémie mondiale de Covid-19. C’est dans ce contexte qu’un texte a été publié en ligne et présenté en commission des affaires économiques de l’Assemblée.
Il faut en effet rappeler que si la France a organisé chaque année entre 2011 et 2019 « 1 200 salons de filière et foires-expositions grand public, 2 800 congrès scientifiques, 380 000 événements d’entreprise et d’institutions », l’activité a ensuite été complètement gelée par la crise sanitaire. La filière a ainsi été laissée pendant plus d’un an « exsangue » avant de reprendre mais de manière graduelle avec des jauges réduites.
Philippe Naillet (PS) et Corinne Vignon (LREM) expliquent que « force est de reconnaître que les moyens sont mobilisés, depuis novembre 2020, pour sauvegarder les entreprises de la filière événementielle. Mais la survie n’est pas tout, il faut rebondir, vite et de manière durable afin de consolider la filière et retrouver l’impulsion qu’elle donnait à nos territoires et la place de notre pays sur le marché mondial ».
L’importance d’apporter un « soutien spécifique » à la filière de l’événementiel
Le gouvernement met ainsi tout en œuvre pour apporter son soutien au secteur de l’événementiel. Le rapport fait en effet mention d’une prise de conscience collective qui estime « primordial » d’apporter un « soutien spécifique » aux professionnels du secteur. L’objectif est alors « d’aider ces entreprises, non plus à survivre, mais à rebondir en leur offrant (…) la marge financière et le minimum de sécurité nécessaires à leurs réinvestissements ».
L’événementiel représente en effet un secteur clé de l’économie française. Il génère des retombées économiques avoisinant les 37 milliards d’euros annuels. Du fait de la crise, les pertes pour 2020 sont estimées entre 21 et 31,5 milliards d’euros. D’où l’importance cruciale d’initier des actions et de fournir des moyens à la hauteur de ces enjeux. D’autant plus que le rapport met en lumière une certaine méconnaissance du secteur par les pouvoirs publics et un manque de soutien en début de crise.
Le rapport estime nécessaire de « favoriser la constitution d’une fédération interprofessionnelle des syndicats et organisations représentatives des métiers de l’événementiel et de désigner un interlocuteur ministériel unique » pour le secteur. Il recommande également « d’étudier la création d’un fonds de soutien ou de garantie ou d’un mécanisme assurantiel pour indemniser les pertes de recettes consécutives à des restrictions administratives ou des annulations en masse ».