Le FBI met en garde contre davantage de criminels utilisant des deepfakes dans des entretiens à distance pour des emplois technologiques
Imaginons que vous interviewez quelqu’un à l’occasion d’un entretien vidéo et que vous remarquez qu’il tousse sans même bouger un sourcil ? C’est exactement contre ce danger que le FBI prévient depuis quelque temps. Le célèbre organisme sécuritaire explique en effet que la technologie du deepfake est de plus en plus employée à des fins criminelles ou malhonnêtes. Aujourd’hui, cette technique est tellement développée, qu’elle permet à des individus malveillants d’accéder à des services, usurper des données sensibles, infiltrer le réseau interne d’une société, etc… Mais où étudier ce genre de pratique ? Dans des écoles d’informatiques telles que Supinfo ? Avis aux intéressés, nous vous expliquons tout !
Qu’est-ce que le deepfake ?
Cela fait bien des années que la technologie deepfake existe ! À la base, cette dernière était utilisée pour placer le visage de célébrités sur le corps d’actrices X, afin de créer une sorte de contenu pornographique. Ce qui était au départ un concept ludique et « fun » a fini par se développer ! Désormais, le deepfake est utilisé pour imiter des personnages politiques, des célébrités, etc. Bien entendu, pour les entreprises cela constitue une nouvelle opportunité marketing à exploiter. Mais les dangers d’une telle technologie ont vite fini par être révélés.
Dans de récents rapports, le FBI dit recevoir un nombre croissant de plaintes, en rapport avec l’utilisation de deepfakes dans des entretiens d’embauche à distance. Cela concerne surtout les métiers en liaison avec les technologies de l’information, la programmation, les bases de données, etc.
Entretien d’embauche : comment se passe l’arnaque du deepfake ?
Lors de l’entretien d’embauche, une personne se fait passer pour le demandeur réel d’emploi. Le visage, l’intonation de la voix, etc. Tout ressemble à la personne censée réellement se présenter à cet entretien. Bien entendu, le but est de tromper la vigilance des recruteurs et de maximiser ses chances de décrocher le poste.
Le FBI estime dans ces rapports que cette technologie aussi élaborée soit-elle, présente tout de même certaines faiblesses. Par exemple, il arrive que les actions telles que la toux ou l’éternuement ne soient pas alignées avec ce qui est présenté visuellement. Mais cela n’empêche que beaucoup de sociétés peuvent très bien tomber dans ce piège.
Quels sont les autres dangers du deepfake ?
Il faut savoir que le deepfake présente d’autres dangers qui sont tout aussi éminents. Par exemple, une personne malveillante peut se faire passer pour une autre afin de diffuser des messages haineux ou diffamatoires. Il est également possible d’utiliser cette technologie pour se faire passer pour un employé d’une société, etc. Bref, les menaces sont multiples. C’est la preuve aussi que des technologies comme l’IA (sur lesquelles se fonde le deepfake) ont un côté obscur auquel il faut absolument se préparer.
A ce jour, il n’existe pas d’algorithmes spécifiques permettant de démasquer une personne qui utilise le deepfake. C’est sur ce point bien particulier que les ingénieurs en cybersécurité doivent se focaliser.