Jean-Yves Stoquer : les différentes catacombes de France
Les catacombes, endroits mystérieux par excellence, fascinent et inquiètent à la fois. De nombreuses personnes, que ce soit des français qui s’intéressent à leur patrimoine ou des touristes venus découvrir ces curiosités, souhaitent en apprendre plus à leur sujet. Ces passionnés sont appelés les « cataphiles », il se divisent en deux catégories : ceux qui explorent les galeries, parfois de manière illégale, et ceux qui s’y intéressent de manière purement théorique. Jean-Yves Stoquer fait partie de cette deuxième catégorie.
Ingénieur dans le bâtiment spécialisée dans les fondations spéciales et passionné d’Histoire, Jean-Yves Stoquer est une mine d’informations sur les catacombes. Contrairement à la plupart des néophytes, il sait que de nombreuses villes, notamment en France, possèdent leurs propres galeries souterraines mystérieuses.
Les catacombes de la ville de Paris
Les catacombes de la ville de Paris sont les plus connues. Ce sont d’anciennes galeries qui ont été creusées pour récupérer des pierres de différentes qualités afin de participer à la construction de la cité, pendant l’Antiquité Gallo-Romaine. Après avoir exploité à ciel ouvert les pierres calcaires, notamment sur les versants de la vallée de la Bièvre, l’extraction s’est poursuivie en souterrain, sous les 13ème et 14ème arrondissement de Paris à l’Est et à l’Ouest et sous les 5ème et 6ème au Nord.
Au début du XVIIème siècles, la situation des cimetières parisiens était critique, il n’y avait plus de place et le mode d’inhumation de l’époque consistait à élever des tertres, dont la hauteur excédait 12 à 15 mètres. Les pluies de l’époque et les eaux de ruissellement, mélangées aux cadavres en putréfaction, contribuaient à la propagation des épidémies. Il a donc été décidé de déplacer les ossements des cimetières jusqu’à un endroit plus adapté. De ce fait, en quelques décennies, c’est environ six millions de squelettes de parisiens qui ont été transférés dans les anciennes galeries souterraines.
Les catacombes de Lyon
La ville de Lyon possède aussi ses propres catacombes. Elles sont bien moins connues que celles de Paris car elles ne sont pas ouvertes au public à cause du haut risque d’écroulement. Les catacombes de Lyon s’étendent sous Fourvière, sous la Croix-Rousse et dans le vieux Lyon. Seulement d’intrépides aventuriers privilégiés ont réussi à les voir car toutes les entrées ne sont pas ouvertes au public. En effet, tous les accès découverts ont été condamnés à la Fourvière et à la Croix-Rousse. Aucune découverte majeure n’a été effectués, hormis quelques ossements humains en 1952 et des poteries et autres objets d’époque romaine.
Les galeries appelées les « Arêtes de poisson », quant à elles, gardent leur part de mystère.
Les catacombes de la villes d’Orléans
Autres villes françaises qui possèdent ses propres catacombes : Orléans. Elles ont été découvertes en 1940 et se trouvent sous l’église Saint-Paul. On ne sait pas grand-chose sur ces galeries, mise à part que se sont surement d’anciennes carrières romaines qui ont été aménagées comme lieu de sépulture puis renforcées au 12ème siècle pour construire l’église Saint Paul. Elles ont servi de sépulture pendant des siècles et la dernière inhumation connue date de 1782.