Une brève histoire du lit
S’il est un meuble dont on ne peut se passer, c’est bien le lit, un élément qui a accompagné l’Homme tout au long de son histoire, sous une forme ou une autre. La literie a en effet beaucoup évolué tout au long de notre histoire, pour en arriver au niveau de confort que l’on connaît aujourd’hui. Voici une brève histoire du lit avec Nation Literie.
Le lit chez les Grecs et les Romains
Les Grecs ont été les premiers à « perfectionner » le lit, mais plus au niveau de l’apparence que du confort. Ils ont en effet introduit de nouveaux matériaux, notamment le bronze, pour la fabrication des lits. Cela dit, le niveau de confort était, au mieux, spartiate. Les Romains, pour leur part, donnaient bien peu d’importance à leur literie. Ce fut le cas aux premiers siècles de la fondation de l’empire, où les peaux de bêtes faisaient généralement office de couchage. Plus tard, à l’apogée de Rome, les lits devenaient beaucoup plus fastueux, avec des matériaux nobles comme l’ébène, le cèdre, l’ivoire, voire même l’argent. Les matelas étaient d’un confort jamais vu jusque-là, grâce notamment à des matériaux de tout premier choix comme la laine, les plumes et le duvet.
La France du XIIe siècle
A cette époque, le lit trônait en plein milieu de la chambre à coucher chez les gens d’en haut, et il n’avait (presque) rien à envier aux lits qu’on connaît aujourd’hui au niveau des commodités. Les cadres étaient généralement en bois ou en métal. Les matelas étaient quant à eux de plumes ou de pailles, sans oublier le chevet caché par des rideaux, les draps et autres couvertures. Les lits à l’époque étaient toutefois quelque peu étroits, sans doute parce qu’il était de coutume de dormir quasi assis, et non allongé. Vous l’aurez compris, un tel faste au XIIe siècle ne pouvait exister que chez les nobles et les bourgeois. Qu’en est-il des « communs » ? Ces derniers se contentaient le plus souvent de dormir sur de grossières étoffes, généralement garnies de paille, et à plusieurs !
La literie au XIVe siècle
Le XIVe siècle a vu l’arrivée des tentures et baldaquins. C’est aussi à cette époque que l’on a commencé à mettre deux draps sur le lit : un sur le matelas et un autre sous la couverture. Certains avaient même pris l’habitude de mettre le lit dans une alcôve pour plus d’intimité. Lorsqu’on recevait, il était d’usage de déplacer le lit dans la pièce principale, sauf chez les nantis, dont les demeures étaient dotées d’une avant-chambre avec un lit. Le clou du spectacle toutefois était le baldaquin couronnant le couchage. Tout l’objet de ce dais garni de tentures est de préserver un peu plus l’intimité, mais aussi pour réchauffer un peu le lit. On a également assisté à l’apparition de lits très particuliers dans certaines régions à la Renaissance, notamment les lits armoires de l’Auvergne et les lits clos des Bretons.