Ecoles d’ostéopathie : quel est l’impact de la perte des agréments ?
Comme nous le savons tous, 9 écoles d’ostéopathie ont vu leur agrément non renouvelé par le ministère de la Santé pour cette nouvelle année universitaire qui s’annonce. Cette décision a bien entendu provoqué beaucoup de désarroi chez de nombreux étudiants. Ces derniers sont donc face à une problématique majeure : trouver une nouvelle école en très peu de temps, chose qui n’est pas facile puisqu’ils doivent tenir compte d’un ensemble d’éléments tels que leur capacité financière, la distance, etc. Antonino Mercuri nous en dit plus sur cette situation préoccupante.
Des étudiants dans le désarroi total
Pour démontrer l’impact de la décision du ministère de la Santé, nous avons tenté de recueillir quelques témoignages. Voici celui de Valérie, étudiante à l’Ecole européenne d’ostéopathie Oscar à Strasbourg : « Je ne m’attendais pas à ça. Quand j’ai su, je n’ai fait que pleurer pendant deux jours. Je suis très déçue car j’ai choisi la mauvaise école, je leur ai fait confiance ». Diane, étudiante en troisième année a quant à elle expliqué : « C’est très compliqué si je ne valide pas mes rattrapages, j’essaie ailleurs en France pour redoubler ma 3e année ou alors je fais une année de césure et je vais à la fac pour garder mon statut étudiant ».
Laura, étudiante en quatrième année fait partie des étudiants qui ont été prévenus par email de l’annulation de leur contrat avec l’école où ils suivent une formation d’ostéopathie. Celle-ci a déclaré qu’elle était dégoutée de l’apprendre et que cela lui a pourri ses vacances.
Une décision tardive…
Le principal reproche que font les étudiants au ministère de la Santé est que la décision de ce dernier a été prise tardivement, ce qui ne leur laisse pas beaucoup de temps pour trouver d’autres solutions. Pour Gaelle, qui devait finir sa formation à l’École européenne d’ostéopathie OSCAR à Strasbourg, c’est en février dernier qu’ils auraient dû être prévenus et pas en septembre.
Cette étudiante se dit quand même chanceuse car elle a été admise au Collège ostéopathique Sutherland de Strasbourg. Mais ce n’est pas le cas d’un grand nombre de ces camarades qui se retrouvent dans l’obligation de trouver une école en quelques jours, ce qui est une mission quasi-impossible pour bon nombre d’entre eux.
Marc, étudiant en ostéopathie dans le sud de la France a déclaré : « À un mois de la rentrée c’est stressant, il faut rendre l’appartement, retrouver un petit boulot… Sans compter que je suis responsable d’une association et que je ne pourrais sûrement pas continuer. C’est un peu catastrophique ». Marc, âgé de 41 ans et qui est en reconversion partage la même indignation. Il a dit notamment : « Ça me fait râler, c’est de l’injustice, ils ne se rendent pas compte : Trois quarts de notre promo avait un boulot à côté, sans compter les personnes en couple. Moi j’ai mon fils, je ne peux pas me permettre de ne pas le voir ».