CPF 2024 : zoom sur les nouveautés et les impacts financiers pour les bénéficiaires
Le Compte Personnel de Formation (CPF), pilier de la formation continue en France, permet à chaque travailleur de prendre en main son parcours professionnel par le biais de formations accréditées. En 2024, quelles évolutions ce dispositif va-t-il connaître ? Et surtout, quel impact ces changements auront-ils sur le reste à charge pour ses bénéficiaires ? Eléments de réponse !
Le CPF, un levier d’autonomie et de développement professionnel
Quel est donc le principe du CPF ? Destiné à tous les actifs, ce compte accumule des droits à la formation, utilisables tout au long de la vie professionnelle de l’individu. Ensuite, ces heures capitalisées offrent à chacun la liberté de choisir des formations adaptées à ses ambitions professionnelles, et à ses désirs d’évolution de compétences. Selon Convention.fr, le CPF est conçu pour promouvoir l’autonomie et le contrôle personnel sur le développement professionnel, permettant ainsi à chaque travailleur de façonner son parcours en fonction de ses besoins spécifiques et de ses aspirations, indépendamment de son statut ou de son secteur d’activité.
Quid de la structure et du montant des droits annuels ?
Le CPF alloue des montants annuels distincts basés sur le statut professionnel de chaque salarié, une allocation qui se décompose comme suit :
- Salariés à temps plein : ils bénéficient d’une accumulation annuelle de jusqu’à 500 euros sur leur CPF, avec un plafond qui ne peut excéder 5 000 euros ;
- Salariés à temps partiel : le calcul de leur CPF est ajusté proportionnellement aux heures travaillées ;
- Salariés visant un diplôme jusqu’au niveau Bac +2 : une bonification est appliquée, portant leur contribution annuelle à 800 euros, pour un maximum de 8 000 euros ;
- Salariés ayant une obligation d’emploi : ce groupe, qui inclut notamment les personnes en situation de handicap, les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, ainsi que les bénéficiaires d’une pension d’invalidité ou militaire, et les victimes de guerre, reçoit également une majoration de 800 euros par an, plafonnée à 8 000 euros.
CPF : ce qui change en 2024
A partir du 2 mai 2024, le Compte Personnel de Formation connaîtra des ajustements significatifs, conformément aux dispositions du décret n° 2024-394 du 29 avril 2024. Cette réforme, impulsée par la loi de finances pour 2023, vise principalement à renforcer la lutte contre les fraudes qui ont miné le système ces dernières années.
Parmi les changements majeurs, citons l’introduction d’une participation financière obligatoire de 100 euros pour les bénéficiaires du CPF désireux de financer des formations éligibles, une mesure qui entend responsabiliser davantage les utilisateurs dans le choix de leurs formations. Il est important de noter que cette contribution financière peut être prise en charge par l’opérateur de compétences ou par l’employeur, l’idée étant d’assouplir son application. De surcroît, l’obligation en question ne concerne pas les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, ni les formations qui sont directement financées par l’employeur.
Par ailleurs, des exemptions de cette contribution sont également prévues dans le cadre de reconversions professionnelles. Les individus entreprenant un changement de carrière et utilisant leur CPF peuvent, sous certaines conditions, ne pas être tenus de régler cette somme, ce qui a le don de faciliter leur transition vers de nouveaux horizons professionnels.