Le quotidien de Tigrane Djierdjian : entre création visuelle, typographie et photographie argentique

Le quotidien de Tigrane Djierdjian s’organise autour d’un ensemble de pratiques qui structurent à la fois son activité de graphiste indépendant et son rapport personnel à l’image. Âgé de trente et un ans et installé dans l’agglomération bordelaise, il répartit son temps entre un espace de coworking, son domicile et différents lieux qu’il fréquente pour ses recherches visuelles. Son organisation quotidienne repose sur un mélange de travail graphique, d’observation de références, de pratique photographique et d’activités plus personnelles lui permettant de trouver un équilibre entre réflexion et production. Cette articulation entre plusieurs domaines contribue à façonner une méthode de travail adaptée au rythme du freelance.

Designer utilisant une tablette graphique pour créer un modèle 3D affiché sur un ordinateur, dans un bureau équipé d’une imprimante 3D et d’outils de conception

Organisation du travail entre recherches et production

Une grande partie de ses journées est consacrée à la gestion des projets en cours. Tigrane alterne entre des phases de recherche où il examine des références visuelles, étudie des typographies et analyse des systèmes éditoriaux, et des phases de production où il met en forme les identités visuelles et documents qu’il conçoit. Cette alternance permet de maintenir une dynamique stable, en évitant que la production ne devienne trop mécanique ou que la recherche ne prenne le pas sur l’avancement des projets. Il organise son emploi du temps de manière à consacrer certains moments à la réflexion, d’autres aux échanges avec les clients et d’autres encore au travail graphique pur.

Une place importante accordée à la typographie

La typographie occupe une partie importante de son quotidien. Il vérifie, teste et ajuste régulièrement des combinaisons typographiques, que ce soit pour des systèmes éditoriaux ou des identités visuelles. Cette pratique n’est pas limitée aux projets clients. Elle s’inscrit dans un travail permanent d’observation, nourri par des ouvrages spécialisés, des archives graphiques et des spécimens de caractères qu’il consulte également dans un cadre personnel. Cette attention continue à la typographie lui permet d’affiner son regard et de comprendre comment les formes et les espaces dialoguent dans une composition.

La photographie argentique comme pratique parallèle

En dehors du travail sur écran, Tigrane pratique la photographie argentique, qui constitue un contrepoint important à son activité numérique. La lenteur caractéristique de ce médium, l’attention qu’il demande à la lumière et à la construction du cadre, ainsi que les étapes du développement, introduisent une temporalité différente dans son quotidien. Photographier en argentique l’oblige à ralentir, à observer davantage et à construire mentalement l’image avant de déclencher. Ces gestes successifs, très éloignés de la vitesse des outils numériques, nourrissent sa perception des textures, des contrastes et des rythmes visuels, influençant indirectement sa manière de concevoir ses projets graphiques.

Randonneur avec sac à dos observant un paysage naturel composé de rochers, d’un ruisseau et d’une forêt sèche, sous un ciel partiellement nuageux

Rôle des activités personnelles dans l’équilibre de ses journées

Les journées de Tigrane ne se résument pas aux tâches graphiques. Il consacre aussi du temps à des activités personnelles qui contribuent à maintenir une continuité dans son rythme et à créer une séparation naturelle entre travail et réflexion. Les randonnées du week-end lui offrent un changement d’environnement important, contrastant avec la structure urbaine de Bordeaux. Elles lui permettent d’observer des formes naturelles, des couleurs changeantes et des espaces ouverts qui enrichissent indirectement sa sensibilité visuelle. La cuisine maison introduit également une dimension différente, faite de gestes précis, d’organisation et d’expérimentations sensorielles qui renforcent sa perception des textures et des matières.

Une pratique professionnelle liée à l’observation quotidienne

L’ensemble de ces activités forme un quotidien où l’observation joue un rôle central. Que ce soit lors de déplacements en ville, lors de prises de vue en argentique ou au cours d’explorations personnelles, Tigrane accumule des images mentales et des impressions visuelles qui nourrissent son travail. Cette façon de rester attentif aux formes lui permet d’aborder ses projets avec un regard renouvelé et de développer un univers graphique en évolution constante. Le quotidien devient ainsi un terrain d’observation continue, dans lequel le professionnel et le personnel s’entremêlent sans se confondre.

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