Que dit la loi sur la circulation des trottinettes électriques ?
Fin juin dernier, un enfant de 5 ans a été percuté par une trottinette électrique qui roulait trop vite sur la Promenade des Anglais. L’enfant est décédé ! Cet accident malheureux fait remonter à la surface le débat sur la législation qui encadre la circulation de ces engins de mobilité urbaine.
Un drame secoue la ville de Nice
Nous vous le disions, un jeune enfant de 5 ans est décédé sur la Promenade des Anglais à Nice, mercredi 29 juin dernier. Alors qu’il se promenait avec sa mère, l’enfant est percuté par une trottinette électrique qui roulait à grande vitesse, ce qui l’a gravement blessé. Il passera finalement l’âme le lendemain. Ce drame a naturellement ému grand monde, dont le maire de la ville, Christian Estrosi, qui s’est engagé à encadrer de manière plus stricte la circulation des trottinettes électriques, notamment celles en libre-service. De l’avis de WegoBoard, encadrer plus strictement la circulation de ces engins est le seul moyen d’éviter ce type de drame.
Où doivent rouler les trottinettes électriques ?
Pas sur le trottoir en tout cas. Apparus dans le Code de la routé en 2019, les trottinettes électriques sont considérées comme des EPDM, ou engins de déplacement personnels motorisés électriques, au même titre que les monoroues, gyropodes et autres hoverboards. Selon la législation en vigueur, les trottinettes électriques et les autres EPDM doivent circuler sur les pistes cyclables en agglomération, tant que celles-ci existent. Dans le cas contraire, ces engins sont habilités à rouler sur la chaussée, mais en aucun cas sur le trottoir. Hors agglomération, les EPDM sont tenus de circuler sur les pistes cyclables et les voies vertes. Eu égard au stationnement des trottinettes électriques, celui-ci n’est possible sur le trottoir que s’il ne gêne pas les déplacements des piétons.
Pour sa part, le maire de la ville de Nice a exprimé sa volonté d’interdire les trottinettes électriques sur les pistes cyclables, un souhait qui fait suite au drame survenu sur la Promenade des Anglais. Cela dit, cette décision ne peut aboutir, car elle entre en contradiction avec la législation actuelle. Une législation que Christian Estrosi appelle le gouvernement de tous ses vœux à changer : « Je demande au gouvernement, je demande aux parlementaires de légiférer très fermement sur l’usage de ce type d’engins », déclarait-il.
Quid de la vitesse et des équipements ?
Que ce soit en agglomération ou hors agglomération, les trottinettes électriques ne doivent jamais dépasser la vitesse maximale de 25 km/h. Or, force est de constater que cette limite n’est souvent pas respectée, comme en témoigne le drame de l’enfant décédé à Nice, percuté par un engin qui roulait à vitesse excessive. La question de la sécurité est à l’ordre du jour, dans un contexte d’augmentation du nombre d’accidents impliquant ce type d’engins ces dernières années. Qui dit sécurité, dit équipements, certains étant obligatoires et d’autres, au contraire, proscrits. Au rayon des équipements obligatoires, citons le gilet à bandes réfléchissantes, dont le port est imposé de nuit. La trottinette électrique doit par ailleurs disposer d’un klaxon et de feux avant et arrière. Les écouteurs et les téléphones sont quant à eux proscrits.