L’urologie et le traitement de l’incontinence urinaire

Même si ses raisons sont bien connues des médecins urologues et de nombreux traitements efficaces existent pour la soigner, l’incontinence urinaire affecte le quotidien de beaucoup d’hommes et de femmes en France. Les personnes affectées se trouvent souvent dans l’embarras et se pose beaucoup de questions ; à qui s’adresser en cas de fuite urinaire et quel est le rôle de l’urologue ? Helmi Boutros, médecin urologue a voulu nous répondre

À qui s’adresser en cas de fuite urinaire?

En premier lieu à son médecin généraliste. Celui-ci peut, ensuite, demander l’avis d’un spécialiste pour établir un diagnostic complet. Chez une femme, il faut distinguer entre l’impériosité à l’effort et l’hyperactivité vésicale. L’impériosité urinaire à l’effort demande de la rééducation et parfois de la chirurgie tandis que l’hyperactivité vésicale se soigne par des médicaments et, en cas d’aggravation, par de la neuro-modulation. Il s’agit de deux prises en charge complètement différentes l’une de l’autre. De plus et comme nous l’explique Dr Boutros Helmi, un urologue ne peut absolument pas recommander un traitement à la place de l’autre, car ce serait une grave erreur.

Que va intervenir le médecin généraliste ? Et l’urologue ?

Le médecin généraliste pourra intervenir par un traitement anticholinergique quand c’est question d’une incontinence urinaire par urgenturie. Autrement dit, lorsque la vessie est remplie, la patiente remarque des fuites.
En fait, dans la plupart des cas, le médecin généraliste renvoie son patient directement à l’urologue dès qu’il s’aperçoit qu’il n’y a pas d’infection urinaire et qu’il y a une vraie douleur. Car c’est le spécialiste qui a le plus de moyens pour prendre en charge une incontinence urinaire.
Environ 80 % des patients qui se plaignent de fuites urinaires et qui passent par un généraliste arrivent dans un cabinet d’urologue. Ce dernier réalise immédiatement trois types d’analyses pour réaliser le bon diagnostic.
1- Le bilan urodynamique : Selon Dr Helmi Boutros, le bilan urodynamique est constitué de trois examens : le profil de pression urétrale, la débitmétrie et la cystomanométrie. L’urologue peut effectuer un bilan urodynamique aux personnes qui souffrent de la difficulté à uriner, aux patients dont la vessie ne se vide pas complètement ou à celles qui éprouvent des troubles urinaires.
2- La débitmétrie : cet examen permet de mesurer le débit urinaire d’une personne. Le diagnostic est représenté sous la forme d’une courbe qui permet à l’urologue de déterminer le débit maximal, le temps de la miction et son volume.
3- La cystomanométrie : ce deuxième examen consiste à remplir la vessie avec du liquide et d’observer comment est son évolution, c’est-à-dire le niveau de pression à l’intérieur de la vessie. Ce test permet de vérifier l’existence de « variation de pression » qui pourrait justifier l’incontinence, et de constater si la vessie est remplie ou pas de liquide. De même, l’urologue peut voir si le patient ressent bien le besoin.
L’urologue peut réaliser également un profil de pression urétrale (PPU). Il s’agit d’observer la répartition de la pression dans l’urètre. En pratique, un capteur de pression est retiré de la vessie à vitesse constante. Cela permet au médecin de diagnostiquer une insuffisance sphinctérienne ou, au contraire, une hypertension sphinctérienne. Pour plus d’information sur notre expert Helmi Boutros, cliquez ici.

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