Améliorer l’accès à l’eau au Zimbabwe

Dans la province de Masvingo au Zimbabwe, le district de Mwenezi fait partie des plus vulnérables en matière d’accès à l’eau potable, notamment en raison de la sécheresse qui rend la vie difficile aux villageois.

Zimbabwe : la pénurie d’eau inquiète

La pénurie d’eau au Zimbabwe inquiète au plus haut point la population du pays. Plusieurs facteurs contribuent à cette crainte, au premier rang desquels la faiblesse des ressources, inférieures au niveau minimal nécessaire pour fournir l’eau potable de consommation. Ainsi, les citoyens du Zimbabwe sont exposés à des risques de maladies d’origine hydrique, notamment le choléra et la typhoïde. Aujourd’hui, il faut savoir que seulement 30% des sources d’eau recensées en milieu rural sont fonctionnelles et protégées. De l’avis de Life ONG, la pénurie d’eau concerne aussi les zones urbaines, où le manque de produits traitants et les problèmes d’électricité induisent une diminution de l’approvisionnement en eau courante.

A Mapfumo, un agriculteur et animateur communautaire, Takeeasy Ncube, est témoin des nombreuses pénuries d’eau auxquelles son village a été confronté au fil des années. A ce propos, il explique : « Mes enfants manquaient souvent l’école parce qu’ils avaient de temps en temps la diarrhée. Parfois, ils manquaient l’école car nous restions des jours sans eau. Quand ils y allaient c’était dans des uniformes sales la plupart du temps ».

Réhabilitation des puits à Mwenezi et Chiredzi

Avec le soutien financier de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Action contre la Faim s’attelle aujourd’hui à réhabiliter 54 puits dans les districts de Mwenezi et de Chiredzi, en partenariat avec Africa Ahead. Objectif annoncé : améliorer l’accès à une eau potable de qualité, tout en réduisant le risque de maladies d’origine hydrique pour 20 000 personnes affectées par la sécheresse et la crise socio-économique.

Avant la réhabilitation des puits, il faut savoir que les habitants de Mapfumo étaient obligés de marcher plus de 4 kilomètres pour accéder à une eau insalubre dans un ruisseau. Ce même ruisseau est à sec pendant les périodes de faibles pluies. Depuis 4 ans, les puits du village sont en panne, sans que les villageois n’aient les moyens et les ressources matérielles pour les réparer. Sans surprise, le fait que leurs puits soient remis en état et équipés d’une pompe manuelle a changé leur vie vers le meilleur.

Retrouver le chemin de l’école

Takeesay Ncube affirme que, depuis la réhabilitation des puits, ses enfants ne manquent plus l’école, et sa femme n’a plus à marcher de longs kilomètres pour trouver l’eau : « Je collecte maintenant 80 litres par jour pour ma famille et j’utilise une brouette pour transporter l’eau car la distance est maintenant courte. Ma femme et mes enfants ne s’inquiètent plus de la salubrité de l’eau dans le foyer. » Ainsi, grâce au meilleur approvisionnement en eau potable, l’épouse de Takeeasy Ncube a désormais plus de temps à octroyer à ses enfants : « Ma femme peut maintenant faire la lessive pour les enfants quand elle le souhaite. Elle peut également arroser son jardin de fruits et légumes et assurer une alimentation équilibrée à nos enfants. »

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